05 Mar, 20

Uzaje, Biocoop Scarabée et Triballat lancent ZeroWest le programme de réemploi dans la région Grand Ouest

#Réemploi
#ZeroDéchet

La demande consommateurs pour des initiatives visant à réduire l’utilisation du plastique à usage unique et le tout jetable est grandissante.  D’une rencontre entre trois acteurs engagés : La Coopérative Scarabée, Triballat Noyal et Uzaje est née la volonté de développer un projet collaboratif de réemploi des emballages via l’écosystème régional du Grand Ouest. C’est ainsi que s’est créé ZeroWest.

 

L’objectif de l’expérimentation est d’organiser un circuit efficace de réemploi des contenants à l’échelle régionale

 

Pendant 6 mois et sur une gamme de produits sélectionnés, les contenants en verre seront collectés au sein des magasinsScarabée afin d’être lavés puis renvoyés aux producteurs pour reconditionnement.

 

A ce jour 11 producteurs sont partenaires du programme : Tante Hélène (du groupe Triballat Noyal), Karine & Jeff, Les Coteaux Nantais, Les 4 Gourmands, La Brasserie du Vieux Singe, La Brasserie La Lie, La Brasserie Skummen, Les Vergers de l’Ille, Karma (du groupe Bio Groupe), les P’tits Fruits de la Forêt et Nomad’Yo. L’expérimentation inclut une large gamme de marques locales et nationales dans des contenants en verre.  En particulier, Tante Hélène a décidé  de conditionner son fromage blanc 400g dans un nouveau pot en verre, une première démonstration en France de substitution du plastique à usage unique par un contenant lavable et réemployable.

 

Les produits concernés seront identifiables en magasin avec la mention « Rapportez-moi ! » et des espaces de collecte et d’informations seront mis à disposition des clients.

 

Afin de rester dans un circuit logistique court, les contenants collectés seront lavés dans l’entreprise adaptée de La Feuille d’Erable située en moyenne à 8 km des magasins du réseau.

 

Le dossier de presse du projet ZeroWest

 

Le magasin de Cesson-Sévigné à été équipé le mardi 3 mars, les autres magasins du groupement Scarabée le seront progressivement sur l’ensemble du mois.

 

Ci-dessous un aperçu en magasin !

 

25 Fév, 20

Le repas zéro déchet chez Franprix avec Uzaje

#Réemploi
#ZeroDéchet

Depuis septembre 2019, les clients du magasin Franprix de la rue Réaumur à Paris ont le choix entre des emballages à usage unique et des emballages réemployables pour leurs repas. Une nouvelle offre expérimentée depuis lors par l’enseigne, soutenue par Citeo et orchestrée par Uzaje

Objectifs pour Franprix: répondre à la demande croissante des clients de bénéficier d’une solution pour consommer de façon plus responsable en produisant moins de déchets et tester l’intérêt des consommateurs pour le réemploi et l’efficacité environnementale et économique de la solution de SolZero.

Objectifs pour Uzaje: expérimenter l’efficacité économique et environnementale de la solution mise en oeuvre (emballages adaptés au réemploi, logistique optimisée, station de lavage performante).

Fonctionnement: l’explication en images par Emmanuel Auberger, fondateur de Uzaje (ex SolZero)

En résumé: pour consommer leur repas sur place ou à emporter (salad’bar, plats cuisinés et les jus de fruits frais) les clients du magasin Franprix de la Réaumur, Paris 2ème, ont désormais le choix entre des emballages à usage unique et des emballages réemployables.
Une fois leur repas consommé, les clients qui ont choisi l’emballage réutilisable, le dépose en magasin dans des bacs spécifiques.  
Quotidiennement, Uzaje assure la récupération des contenants sales (bocaux et bouteilles) dans ces bacs, les nettoie dans une unité de lavage proche de Rungis, et les réintroduit dans le magasin pour qu’ils soient à nouveau utilisés par les clients.
Pendant le temps de l’expérimentation, aucun montant de consigne n’est fixé afin de tester l’intérêt des clients pour le réemploi, sans contrainte financière avec une première tendance très encourageante dès les premières semaines de test.

20 Fév, 20

Les plastiques biosourcés sont-ils vraiment écologiques ?

#Plastique

Face au tsunami de la pollution plastique, de plus en plus de consommateurs font attention à la qualité environnementale des emballages. Nombre d’entre eux se tournent à présent vers les emballages en plastique bio-sourcé, composé entièrement ou en partie de matière première végétale (amidon de maïs, bagasse de canne à sucre ou algues). Aujourd’hui, ce dernier ne représente que 3% des emballages ménagers plastique en France. Mais s’agit-il véritablement d’une bonne solution d’un point de vue environnemental ? Pour y répondre, il faut avant tout voir son mode de fabrication :

  • Si l’on fait de la monoculture de matière première végétale à grande échelle pour fabriquer du plastique, le bilan environnemental ne sera pas favorable. En effet, cela revient à utiliser des terres en moins pour la production alimentaire sans compter le risque de défrichement dans certains pays.
  • En revanche, s’il est fabriqué à partir de résidus (de déchets végétaux), le bilan environnemental du plastique végétal est positif. Il s’agit, par exemple, de plastiques fabriqués à partir de résidus de sucre de canne. Une fois qu’on a extrait le sucre de la canne, les fibres que restent peuvent être transformées polyéthylène.

Le plastique biosourcé est-il biodégradable ? 

Le terme “biodégradable” suscite beaucoup de malentendus. La mention “biodégradable” figure ainsi sur les bouteilles biosourcées en PLA. Mais attention, si vous jetez une bouteille en PLA (acide polylactique) dans la nature, elle va rester intacte! Même chose si vous la mettez dans votre compost à la maison. Quand on dit que le PLA est biodégradable, précise Nathalie Gontard, “c’est uniquement en conditions industrielles, avec les bonnes bactéries et la bonne température”. Un procédé qui n’en est qu’au stade de l’expérimentation en France. L’autre problématique avec ce plastique végétal PLA, c’est comment le collecter : faut-il un bac spécial ? Aujourd’hui, si vous achetez une bouteille en PLA, elle finira à la poubelle normale…

Recyclabilité des emballages en plastique végétal

A nouveau, cela dépend de la résine qui les compose. Avec de la matière végétale, on peut fabriquer la même molécule que la pétro-industrie : le PET (utilisé pour fabriquer la plupart des bouteilles d’eau). Le PET végétal est recyclable dans une usine classique mais pas à l’infini. En revanche, le PLA, l’acide polylactique, lui n’est pas recyclable. Cette bouteille ressemble comme deux gouttes d’eau à sa cousine en plastique à base de pétrole, sauf que dans les centres de tri, les machines à tri optique ne la reconnaissent pas. Elle est éjectée de la chaîne, et finira à l’incinération.

Est-ce qu’il existe des plastiques compostables à la maison ? 

Oui, il s’agit des plastiques avec le label “OK Home compost”, reconnu en Europe et certifié par une société privée autrichienne, TUV.

Ce label s’applique à la famille des PHA, les biopolyesther, des plastiques fabriqués grâce à des micro-organismes qui décomposent les déchets végétaux. Il y a aussi les agro-polymères, les petits sacs très fins (et doux au toucher) qui ont remplacé les sacs plastiques traditionnels au rayon fruits et légumes. Ils sont composés d’un tiers d’amidon de maïs et de deux tiers de matières à base de pétrole et pourtant ils sont compostables à domicile.

Qu’est-ce que la bouteille végan ?

Il s’agit d’un autre nom donné aux bouteilles fabriquées entièrement en plastique végétal, c’est à dire garanties sans pétrole. Donc on retrouve les même problématiques citées un peu plus haut. Si ces bouteilles sont fabriquées à partir de résidus de déchets végétaux, elles sont plus respectueuses de la nature. Le problème reste leur fin de vie : ces contenants en PLA n’ont pas, pour l’instant, de système de collecte spécifique, ni de filière industrielle pour les composter. Et mettre du PLA dans le bac jaune ne sert à rien, car cette matière n’est pas recyclable comme une bouteille classique.

 

Le point de vue de l’Ademe

En 2016, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie a publié un avis pour dire qu’elle soutenait le développement de certains polymères biosourcés, “susceptibles d’amener des réponses à certains enjeux environnementaux et économiques (hausse du prix et raréfaction des ressources fossiles, etc.)”, tout en reconnaissant qu’il fallait plus d’études sur “les impacts environnementaux et sociétaux de ces plastiques, et sur l’ensemble de leur cycle de vie”. Aujourd’hui, certains de ces experts reconnaissent aussi qu’il y beaucoup de publicité mensongère autour de la notion de “biodégradable”, notamment. L’Ademe doit justement rendre un nouvel avis cet été sur le plastique biosourcé et sa fin de vie, afin de permettre aux consommateurs d’y voir plus clair.

L’Ademe met d’ailleurs en garde contre la multiplication de l’utilisation du préfixe « bio » (comme pour biosourcé) qui entraîne souvent une confusion dans l’esprit des consommateurs. En effet, “bio” ne veut pas dire que le produit est issue de l’agriculture biologique, ni qu’il est inoffensif et sans impact pour l’environnement.